Essayer un Volvo XC60 un jour de canicule estivale flirtant avec les 40 degrés sur les routes du Lubéron a quelque-chose de presque… rafraichissant tant le confort à bord incite à la balade. Revue de détails.

Je vous avais parlé du Volvo XC90 nouvelle version à l’occasion d’un lancement très VIP à Stockholm, et j’avais été agréablement surpris du bond technologique effectué par la marque suédoise, notamment en matière d’interface utilisateur (c’est le nouveau nom pour tableau de bord à l’heure de la voiture connectée et intelligente).

Quelque dix-huit mois après l’arrivée du majestueux XC90 sur nos routes, c’est au tour de son petit frère le XC60 de faire son apparition, puisqu’il est disponible dans les concessions depuis mi-septembre. Personnellement, n’étant pas par nature super fan de gros SUV, j’ai une petite préférence pour ce format, et même s’il évoque beaucoup le 90, je trouve la ligne et l’esthétique générale de ce XC60 plus équilibrée et plus dynamique. Moins « camion », en un mot.

Mon modèle d’essai pour la journée était le XC60 D5 Inscription Luxe doté de toutes les options de confort, d’assistance à la conduite et de connectivité, soit un joli package blindé d’équipements pour un tarif catalogue tout compris de 64.830 euros, ce qui n’est pas donné, mais me parait finalement assez raisonnable vu le niveau de prestations offert par cette version.

Rappelons pour la petite histoire que la première génération du Volvo XC60, qui vient donc de tirer sa révérence après neuf ans de bons et loyaux services, est le SUV le plus vendu de sa catégorie, et qu’il représente à lui seul 30% des ventes de la marque, avec une demande dont la courbe n’a cessé de croître depuis le jour de son lancement en 2008, pour atteindre le million d’exemplaires écoulés au printemps 2017.

Design du Volvo XC60

Nous avons affaire à une toute nouvelle voiture, et non pas un simple lifting, et le résultat est plutôt réussi. Solidement campé sur ses grandes roues de 20 pouces, le modèle qui m’est attribué est simplement superbe avec sa carrosserie couleur taupe variant du marron au gris selon les effets de la lumière. L’ensemble est haut sur pattes comme on aime avec un SUV tout en dévoilant un côté dynamique et racé qui tranche avec la version précédente. Je suis très fan de la signature lumineuse proposée par les optiques avant, avec ce trait de LEDs qui est devenu la marque de fabrique de Volvo, ce qui n’est pas si évident quand tous les constructeurs tentent de se distinguer de ce point de vue avec plus ou moins de bonheur (souvent moins). C’est classe et unique, et reconnaissable immédiatement.

Côté dimensions, malgré un aspect extérieur assez imposant, il se confirme qu’il vaut mieux regarder les chiffres que se fier à ses impressions visuelles. J’ai été surpris de constater qu’avec ses 4,69 mètres de longueur hors tout, ce XC60 est plus court par exemple qu’une Audi A4 berline (4,73 m) ! Il mérite donc parfaitement sa catégorisation dans le segment SUV Compact. Ça c’est fait.

Volvo XC60: vie à bord, confort, équipements

Alors là les amis je peux vous dire que c’est la fête. A l’intérieur de cette auto tout n’est que luxe, calme et volupté. Au premier contact on trouve immédiatement ses marques, la position de conduite est réglable au millimètre, les sièges en cuir sable chauffants et ventilés sont d’un confort exceptionnel tout en vous maintenant parfaitement, et l’option massage présente sur mon modèle est un plus qui fait son petit effet. Concernant la ventilation/climatisation des sièges, c’est une fonctionnalité qui devrait être remboursée par la sécurité sociale tant elle procure du bien-être quand vous roulez comme c’était le cas lors de cet essai avec un thermomètre qui tape les 40 degrés dans le secteur d’Avignon.

Le design intérieur reprend les standards des nouvelles gammes Volvo avec notamment ce grand écran central Sensus en position verticale, un choix qui m’avait un peu surpris lors de la présentation du XC90, mais qui finalement s’avère parfaitement pertinent et ergonomique, que ce soit pour la navigation dans les (nombreux) menus ou pour l’affichage de la navigation GPS. La technologie Sensus permet notamment d’interagir avec l’écran même si l’on porte des gants ou des ongles longs.

On est parfaitement calé dans cet environnement de luxe qui place la barre très haut en matière de qualité de finition, d’assemblages et de matériaux utilisés. Le modèle essayé proposait une planche de bord avec des placages en bois « Flotté » clair de texture mate du plus bel effet, avec des choix esthétiques et de matériaux qui tranchent vraiment avec ce que l’on a (trop ?) l’habitude de voir dans le premium. Une petite ambiance scandinave qui démontre qu’en matière de design intérieur suédois, il n’y a pas qu’Ikea dans la vie (ce qui semble se confirmer par le fait que cette voiture n’est pas livrée en kit à monter soi-même).

L’ergonomie générale est très bonne, avec notamment deux grands écrans : celui, déjà mentionné, de la console centrale, d’une diagonale verticale de 9 pouces, personnalisable, sur lequel sont rassemblées l’ensemble des fonctionnalités et commandes de la voiture, et le combiné d’instruments à la mode « virtual cockpit » de 12,3 pouces, personnalisable lui aussi, qui regroupe différentes informations avec tachymètre, compte-tours, ordinateur de bord, navigation GPS 3D et de nombreuses autres informations. Ma seule petite réserve concernera ce combiné, dont le design et la fluidité me paraissent un cran en-dessous ce ce que l’on peut désormais connaitre chez la concurrence, et notamment chez Audi.

Il serait impossible de détailler ici la pléthore d’équipements et fonctionnalités proposés (qui occupent plusieurs pages dans la brochure du XC60) mais sachez en gros que quelque soit votre demande, il y a de fortes chances pour que la réponse soit Oui. Outre les désormais incontournables Apple Car Play et Android Auto, mon modèle d’essai était doté de toutes les aides à la conduite et de sécurité, avec entre autres un mode « autopilot » évolué qui guide la voiture et la maintient en trajectoire et anticipe les freinages et obstacles et un système City Safety de détection des véhicules, cyclistes, piétons, et grands animaux avec freinage automatique pleine puissance. Des caractéristiques mises en exergue dans la publicité TV du XC60.

Bien sûr, la voiture est connectée et propose une fonctionnalité de hotspot WiFi. D’autre part, certaines opérations peuvent être pilotées à l’aide d’une application mobile, comme par exemple la localisation de la voiture, le verrouillage et déverrouillage des portes, l’accès à l’ordinateur de bord avec journal et statistiques de conduite, ou encore la possibilité chauffer ou rafraichir l’habitacle à distance avant un trajet.

La sono est fournie par Bowers S Wilkins, l’une des références en la matière, et les dix-huit haut-parleurs remplissent l’espace avec d’autant plus de facilité que le moteur est silencieux et l’isolation acoustique de l’habitacle de très haut niveau. Petit détail visuellement étonnant, le haut-parleur central Tweeter on Top lové sur la planche de bord (et qui évoque au premier regard le chrono Sport Plus des Porsche), censé mieux répartir la diffusion du son. Mes playlists Spotify ont adoré cette journée et se sont parfaitement entendues avec le XC60.

Conduite et performances du Volvo XC60

Mon modèle d’essai était doté d’un moteur 4 cylindres diesel à double turbo développant 235 chevaux, dont le feulement et les reprises évoquaient davantage un 5 ou 6 cylindres. Une motorisation étonnamment vive et vigoureuse en regard du rapport poids-puissance, qui confère à ce XC60 D5 de performances de très bon niveau, et en tout cas largement suffisantes pour ce type d’engin dont la vocation n’est pas de faire péter des chronos en circuit. La transmission intégrale est commandée par une boîte de vitesses électronique et adaptative Geartronic à 8 rapports avec palettes aux volant et un mode Sport.

Les qualités routières sont également de très bon niveau pour un véhicule de cette taille et de cette hauteur : pas de mauvaise surprise, on peut enrouler à un bon rythme sur les petites routes du Lubéron avec une stabilité et une tenue de route de berline, sans le côté un peu « veau » de certains SUV, et sans que l’amortissement se mette en mode pompe à vélo à la moindre aspérité. Bref, c’est ferme et rigoureux « à l’allemande » tout en restant confortable.

En conclusion

Du premium suédois qui place la barre très haut en matière de qualité, de design et d’agrément à bord, et qui offre une alternative sérieuse et crédible au premium allemand. Comme vous avez pu le deviner à la lecture de cet essai, moi qui découvrais la marque Volvo dans un contexte d’essais presse, j’ai été séduit par ce XC60 dont je trouve le rapport qualité-prix assez étonnant. Certes cela reste une voiture chère, mais en regard des prestations incluses dans la version essayée, la durabilité de ce modèle et la valeur de revente, c’est peut-être une très bonne affaire.

J’aime bien

  • Le design extérieur, la ligne
  • La signature lumineuse
  • Le design intérieur
  • L’ergonomie générale
  • Le confort et la vie à bord
  • Les fonctions connectées et d’assistance à la sécurité

J’aime moins

  • Un certain manque de fluidité ou de réactivité du combiné d’instruments
  • Le design du virtual cockpit, un peu « cheap » par rapport à tout le reste

>> La page Volvo XC60 sur le site Volvo