Le premier accident mortel dont a été victime un conducteur de Tesla Model S aux USA doit-il remettre en question les évolutions de la voiture autonome ou « auto-pilot » ?

Le fait divers dramatique a fait le tour des internets ces derniers jours : Joshua Brown, un conducteur de Tesla Model S était selon toute vraisemblance en mode « auto-pilot » lorsque sa voiture s’est encastrée dans la remorque d’un poids lourd sur une route de Floride, tuant le conducteur sur le coup.

L’accident, survenu le 7 mai 2016, n’a été dévoilé que le 30 juin suite à un post sur le blog Tesla. Dans cette vidéo je vous livre mes réflexions sur ce qui n’aurait dû être qu’un fait divers dramatique mais qui pourrait marquer un tournant dans l’histoire encore très jeune de la voiture autonome.

Dans cet édito vidéo, je reviens sur :

  • les circonstances de l’accident
  • le mode auto-pilot : de quoi il s’agit exactement
  • comment et quand utiliser ou NE PAS utiliser l’auto-pilot
  • ce que cela dit sur nos comportements
  • la nécessaire pédagogie autour de ces technologies et la responsabilité des constructeurs sur ce point

NB : C’est mon premier éditorial vidéo, nous allons probablement développer ce canal dans l’avenir sur Presse-citron, tremblez vlogueurs et YouTubeurs 🙂

16 commentaires

  1. Merci pour cette première vidéo qui permet d’aller plus loin que sur format écrit.

    Merci d’une manière générale pour vos éditoriaux qui changent de la presse « spécialisée  » qui bien souvent se contente de reprendre lieux communs, idées reçues voire dossiers de presse constructeurs…

    Vous avez raison pour l’ABS, et dans les premiers systèmes automatisés mal utilisés par les conducteurs il y avait aussi le régulateur de vitesse.

    Le conducteur décédé a vraisemblablement transféré son discernement à la machine effectivement.

    Reste que l’aveuglement de l’auto-pilot Tesla, en l’espèce, est préoccupant : en effet si les capteurs ne doivent pas nous remplacer, ils doivent a tout le moins nous assister de façon fiable. Des progrès à prévoir donc…

  2. Si Tesla avait été équipé d’un auto-pilot avec un radar, et non un capteur optique, il n’aurait pas confondu la remorque avec l’horizon et aurait freiné….
    Ceci étant dit, un obstacle imprévisible, comme un camion qui traverse une berne centrale d’autoroute ou un enfant qui surgit en ville entre deux véhicules stationnés, ne pourra pas toujours être évité, aussi bon que soit le pilote… L’autopilot freinera plus vite que nous et limitera les dégâts !

    • L’enquête amènera sans doute quelques explications sur pourquoi le radar hyperfréquence de l’autopilot et du système AEB ( Système de freinage d’urgence) n’a pas tenu compte de la présence du la remorque.
      On comprend facilement l’aveuglement de la caméra, la trop faible distance de détection des 12 radars ultrason mais beaucoup moins l’absence de détection ou l’absence de décision grâce au radar longue portée. Le fait que les semi remorque soient sans ridelle inférieure au US, laissant un grand espace vide sur 1 plus d’un mètre de haut et sur la longueur de la remorque, peut amener un début d’explication. Le faisceau serait passé en dessous ou aurait été prit pour un panneau de signalisation ( surface blanche et métallique en hauteur ).
      On sait aussi que le chauffeur du camion aurait pu ne pas pouvoir voir arriver la Tesla au moment de sa prise de décision de traverser ( manœuvre d’une quinzaine de secondes), à cause d’un faux plat quelques centaines de mètres avant l’impact. Après ce faux plat, un conducteur attentif et prudent par mauvaise visibilité (fort ensoleillement de face) aurait eu le temps matériel de s’arrêter.

  3. Bonne analyse effectivement dans cette vidéo.

    En revanche je n’arrive pas à scanner le QrCode sur ta chemise…

    (ok, je sors…)

  4. Merci pour cette vidéo qui fait intelligemment le point sur cette affaire.
    Je regrette que vous utilisiez, comme d’autres médias, le terme de voiture autonome pour la Tesla. Elle n’est en aucun cas une voiture autonome, la Model S et le Model X de Tesla sont toutes les deux comme d’ailleurs les autres véhicules de séries disposants d’aides au pilotage, en niveau 2. Pour être qualifiée de voiture autonomes, elle me devraient être en niveau 4. Même la Google Car sans conducteur est en niveau 3 car il y a une assistance à distance.
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Véhicule_autonome

    • Vous avez raison, merci pour ces précisions, en fait on utilise le terme de voiture autonome par commodité linguistique mais ce n’est pas le terme approprié en effet. Difficile d’en trouver un autre en revanche, que proposez-vous ?

      • Je trouve personnellement que le terme Autopilot est pas si mal choisi malgré les critiques de « Consumers Reports ». Sinon on pourrait tout simplement dire vehicule équipé d’aides au pilotage 😉

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  9. Désolé, plusieurs video sur YouTube montre clairement qu’une Tesla capte mal et réagit trop lentement par rapport au drive assistant d’une Audi ou VW bien moins stressant et difficile à mettre en défaut.

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