L’attente en valait la peine : 650 ch, 305 km/h, et 0 à 100 km/h en 3,4 secondes. Ultra polyvalent, l’Urus se présente comme le premier SSUV de l’histoire.

L’attente aura été longue, pour ne pas dire interminable, mais elle en aura valu la peine. Plus de deux ans après la présentation du concept éponyme, le SUV, pardon, SSUV (pour Super Sport Utility Vehicle) de Sant’Agata Bolognese nommé Urus pose sur les sentiers battus… ou non.

Des performances de supercar

Lamborghini oblige, le point le plus important est ici la fiche technique et les performances qui vont de pair. Sans vraie surprise, elles sont de premier ordre, et fixent même sans complexes de nouvelles normes en la matière. Le V8 biturbo de 650 chevaux et 850 Nm arrache le monstre vers les 100 km/h en 3,4 secondes seulement, soit presque aussi bien qu’une Lamborghini Huracan.

L’Urus dépasse la barre symbolique des 300 km/h et atteint précisément les 305 km/h, faisant de lui le SUV le plus rapide jamais conçu. Cette puissance sera transmise par une boite automatique à 8 rapports, unique configuration possible. Quant à la transmission, elle sera bien évidemment intégrale avec une répartition standard de 40/60 entre les essieux avant/arrière. Le tout sera accompagné du Torque Vectoring (gestion indépendante de la distribution du couple entre les roues gauche et droite) et de 4 roues directrices, gage d’adhérence et maniabilité.

Panoplie technique de compétition

Au rayon des équipements à la hauteur du statut du supercar (des champs) de l’engin, Lamborghini dote son Urus de freins en carbone céramique de série. Mais ce n’est pas tout, puisque des suspensions adaptatives à air avec correction active d’assiette et hauteur de châssis réglable sont également au programme.

Cet équipement amène à parler de l’un des points les plus surprenants au sujet de l’Urus : sa polyvalence et ses aptitudes en toutes conditions. C’est ici que le « Tamburo », sélecteur de mode de conduite propre à l’Urus, entre en jeu. Avec pas moins de 6 modes de conduites prédéfinis : STRADA (route), SPORT (sport), CORSA (course), TERRA (terre), SABBIA (sable) et NEVE (neige). Le septième mode EGO configurable à souhait par le pilote est également de la partie, directement hérité de l’Aventador S. 

C’est sur ce point de la polyvalence que l’Urus se montre certainement la plus impressionnante, puisque les démonstrations du constructeur sont tout bonnement effarantes, à la vue de l’aisance de l’engin à se faufiler sur tous types de revêtements. En plus d’être une supercar familiale (avec 4 places), Lamborghini semble avoir fait de l’Urus l’un des plus talentueux franchiseurs de la planète.

L’ADN Lamborghini à son apothéose

Le design Lamborghini n’est pas celui le plus discret qui soit, bien au contraire. Fan ou réfractaire, qu’importe, une Lamborghini ne laisse pas indifférent. L’Urus ne déroge pas à cette règle, et peut même se targuer de redéfinir le qualificatif « agressivité » si souvent utilisé dans le design automobile. Prise d’air béante à double étage à l’avant, ceinture de caisse haute et saillantes, surface vitrées minimisées, ailes arrières démesurées, proue très inclinée…

L’Urus exagère ses proportions et se montre (très) musclé et intimidant. Pour garder des proportions équilibrées, le SSUV ne fait pas dans les petites pointures, puisque les roues seront montées de jantes de 21″ au minimum, qui pourront même atteindre 23″ (!) en option.

Au top de la technologie

A l’intérieur, l’ambiance sportive est de mise, mais la planche de bord se montre beaucoup moins démonstrative qu’à l’accoutumée. Plusieurs éléments de l’instrumentation trahissent aisément les liens de parenté avec l’Audi Q7, voir même de la dernière A8. On retrouve notamment l’instrumentation digitale dérivée du Virtual Cockpit ainsi que le duo de larges écrans tactiles en guise de console centrale, regroupant la quasi-totalité des commandes. Certains éléments, tels que le volant, ont même été directement importé du Q7, avec un léger remodelage du moyeu central.

Pour finir, Lamborghini n’a même pas mis de coté les assistances à la conduite, puisque la panoplie complète des cousins Audi Q7, Porsche Cayenne et Bentley Bentayga est au rendez-vous, tels que le régulateur de vitesse prédictif ou l’assistant de conduite en embouteillages. L’Urus est d’ores et déjà disponible à la commande avec un prix plancher de 171,429.00 en Europe, hors options bien entendu.

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