Selon Volvo, le nouveau SUV compact XC40 n’est pas le « petit frère » mais le cousin des XC60 et XC90. Nous l’avons essayé, voici nos impressions.

Volvo continue le renouvellement complet de sa gamme avant la prochaine révolution de 2020 qui verra l’intégralité de la gamme devenir hybride et électrique. Après les nouvelles versions des célèbres XC90 et  XC60, voici le dernier venu dans la lignée des SUV : le Volvo XC40. Nous l’avons pris en main par une douce journée de décembre à Barcelone.

Design extérieur

Le style extérieur de la plus petite XC conserve l’ADN Volvo, avec des passages de roue revêtus de plastique qui signifient « crossover ». Mais une ceinture relevée et un toit blanc optionnel avec des roues blanches assorties ajoutent une touche de jeunesse.

C’est ainsi que Volvo caractérise le style extérieur du XC40. Contrairement au XC60 et au XC90 de grande taille qui se présentent sous des formes propres, lisses et agressives, le XC40 est plus iconoclaste, surtout s’il est équipé d’un toit blanc. Avec sa calandre perforée, ses portes festonnées et une ceinture de caisse relevée, la conception du XC40 garantit que la petite Volvo n’est pas simplement un « petit frère » de sa grande famille, même si la porte arrière donne un peu l’impression d’avoir été chipée à une Jeep Compass de génération précédente.

L’ensemble est cependant harmonieux et bien équilibré, bien qu’assez anguleux, une tendance que l’on retrouve sur nombre de SUV compacts urbains actuels, du Toyota CH-R au Lexus NX en passant par le Seat Arona ou encore le Hyundai Kona.

Performances et comportement routier

Le modèle T5 avec le pack R-Design que nous avons essayé, dotée d’une traction intégrale et d’un moteur turbo quatre cylindres de 247 chevaux, offre une direction précise et une vive accélération. La boite séquentielle Geartronic à huit rapports est bien étagée et assez réactive et permet des relances assez vives et instantanées. Le moteur cependant n’offre pas de sensations de haut niveau, impression renforcée par un son creux et pas très sexy.

La première version du XC40 qui arrivera en mars sera le T5. Sous son capot en aluminium se trouve le moteur turbocompressé Volvo de 2,0 litres à quatre cylindres en ligne, développant 247 chevaux. Une boîte automatique à huit rapports assure le passage des vitesses et la transmission intégrale est de série. Quelques mois après l’arrivée du T5, il sera rejoint par le T4, qui aura un turbo plus petit, 184 chevaux et une traction avant. Avec le moteur de 247 chevaux, le T5 frappe fort et offre une accélération très honorable de 6,2 secondes pour passer de 0 à 100 km/h.

Le XC40 offre plusieurs modes de conduite. Si vous passez du Comfort standard au Dynamic (il y a aussi les modes Eco et Off-Road, ainsi qu’un mode Individual personnalisable) la réponse de l’accélérateur s’affûte, la boîte de vitesses tient les rapports plus longtemps et bloque la huitième vitesse, et les freins deviennent plus réactifs, même si nous nous n’avons pas vraiment senti de différence.

Pour cette balade catalane, nous disposions donc de la XC40 T5 avec le pack R-Design. La version Momentum est standard, comme pour les XC60 et XC90. En plus d’un toit et de rétroviseurs noirs, les caractéristiques de la livrée R-Design incluent une grille différente, des embouts d’échappement métalliques, des ressorts légèrement plus rigides, des amortisseurs différents, des barres anti-roulis plus épaisses et des roues standard de 19 pouces. Notre modèle d’essai était chaussé de roues de 20 pouces. Avec cette configuration, le XC40 roulait comme une petite GTI surélevée. Les mouvements de carrosserie sont bien maitrisés, souffrant de très peu de roulis. Cette auto vire à plat, ce qui est étonnant et bienvenu quand on voit le format et la hauteur de caisse du XC40. Volvo offrira une suspension réglable plus tard en 2018.

Un point cependant qui m’a particulièrement agacé : pour passer de marche avant (D) à marche arrière (R), vous devez obligatoirement faire une pause par le point mort (N). Du coup, oubliez les manœuvres vite faites à coup de bascule rapide du levier de vitesses, le truc repassera obligatoirement par la case point mort, ce qui vous vaut à chaque changement d’accélérer dans le vide et de devoir faire une deuxième action sur le levier. Quand vous voulez faire un demi-tour rapide dans les rues encombrées de Barcelone par exemple, c’est juste exaspérant. J’imagine que c’est un choix délibéré de Volvo probablement lié à la sécurité (éviter les sauts en avant ou en arrière involontaires ?).

Équipements et vie à bord

Une grande partie de l’aménagement intérieur est partagée avec les plus gros SUV de Volvo. La plate-forme CMA du XC40 correspond à l’architecture modulaire compacte de Volvo qui servira également de base pour la prochaine berline S40 et le prochain break V40. L’écran tactile de 9,0 pouces orienté verticalement est en grande partie partagé avec le XC60 et le XC90. Apple CarPlay et Android Auto ainsi qu’une palanquée de technologies de sécurité active sont tous de série.

Le modèle R-Design offre une moquette orange « lave » en option. Côté espace intérieur, les concepteurs et designers de Volvo ont bien travaillé et multiplié les bonnes idées. Ainsi a-t-on droit à de grands rangements dans les portières avant rendues possibles par la relocalisation des enceintes audio en haut du tableau de bord. Il y a aussi un grand emplacement sous l’accoudoir, des tiroirs sous les sièges pour ranger par exemple une tablette tactile, ainsi qu’une poubelle amovible derrière le levier de vitesses. Deux chargeurs USB se trouvent sous l’écran tactile. L’un sert de source d’alimentation tandis que l’autre se connecte à Apple CarPlay ou Android Auto. L’espace aux places arrière est confortable pour les adultes, et les portes arrière sont grandes et larges pour faciliter le chargement du siège d’enfant. Sous la console, la platine de chargement par induction a parfaitement rempli son rôle avec mon iPhone X.

Côté design intérieur, l’ensemble dégage la même impression de qualité et de bon goût que dans le XC90 ou XC60. C’est particulièrement bien fini, bien assemblé, et esthétique. Bref… Premium.

De série sur toutes les voitures, la fonctionnalité Volvo City Safety freine et évite la collision si elle détecte un piéton, un cycliste ou un gros animal dans dans la trajectoire. Il existe toute une gamme de systèmes d’assistance fondés sur des caméras et des radars, y compris la vigilance du conducteur, et le maintien dans la voie. L’équipement optionnel est constitué par l’aide adaptative à la croisière et au pilotage, l’information sur les angles morts et l’alerte de trafic. On sait que la sécurité est depuis longtemps au cœur de la stratégie de Volvo. Ainsi la gestion de la direction fournit une forme (limitée) de conduite autonome.

Care by Volvo, nouveaux usages et services sur mesure

Côté équipements connectés, nous avons pu tester les fonctions de partage de la voiture localisée et déverrouillée grâce au smartphone à l’aide d’une application dédiée. Il faut en effet savoir que Volvo marque sa volonté d’aller encore plus loin dans sa prise en compte des nouveaux usages liés à l’automobile. Ainsi, la connectivité du XC40 ouvre la voie à de nombreux nouveaux services regroupés sous la bannière Care by Volvo que le XC40 est le premier modèle de la marque à proposer.

Avec Care by Volvo, la marque propose une expérience utilisateur de mobilité innovante à base de financement avec un système de paiement forfaitaire pour toutes sortes de service. En outre, Care by Volvo proposera, en fonction des disponibilités régionales, une gamme de concierges numériques et des services tels que le ravitaillement en carburant, le nettoyage, l’enlèvement des services et la livraison de la voiture par voie électronique. Les conducteurs de XC40 seront également les premiers clients Volvo à pouvoir partager leur voiture avec des amis et des membres de leur famille grâce à la nouvelle technologie de clé numérique disponible à partir d’une application mobile.

En conclusion

Belle surprise que ce Volvo XC40. Compact mais pas trop étriqué (avec des dimensions qui le placent entre un Audi Q3 et un Q5), il respire la qualité et le plaisir de la balade, même si sa vocation est avant tout citadine et péri-urbaine. L’espace intérieur est bien pensé et les nombreuses fonctionnalités de conduite « autonome » et de sécurité améliorent le confort tout en conférant à la voiture cette patine de haute technologie qui devient la norme.

J’aime bien

  • La ligne, équilibrée tout en restant très « Volvo »
  • Le design intérieur
  • Le confort
  • Les technologies connectées et de sécurité, dignes d’un haut de gamme

J’aime moins

  • Le moteur un peu creux
  • La boite de vitesse

Divers

  • Dimensions : 4 425 mm L x 1 863 mm L x 1 658 mm H
  • Volume de coffre : 460 L, volume utile 1 336 L
  • Poids à vide : 1 684 à 1 733 kg
  • Puissance : 190 à 247 ch
  • Accélération 0-100 km/h : 6,5 à 7,9 secondes

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