Chose promise, chose due ! Mercedes-AMG fête son cinquantième anniversaire en dévoilant une stupéfiante hypercar hybride à 5 moteurs : la Project One.
Mercedes-AMG nous met l’eau à la bouche depuis plusieurs mois, et a tenu ses promesses lors de sa conférence de presse hier soir, en révélant sa première hypercar, la Project One !
Une Formule 1 homologuée pour la route
Avec une conférence de presse presse mettant en scène Lewis Hamilton et sa monoplace courant en tête en championnat de Formule 1, la couleur était annoncée : il va y avoir du sport. Pour ses 50 ans, c’est de cet univers que Mercedes-AMG s’inspire pour sa nouvelle venue, tant d’un point de vue technique qu’esthétique. Commençons par le premier point, la technique.
Pièce centrale mécane, un V6 1.6 suralimenté par un turbo électrique que Mercedes qualifie de premier moteur, tout droit hérité de la monoplace. En position centrale arrière, il développe plus de 680 chevaux (la marque ne communiquant aucune donnée précise pour le moment). En renfort, le second moteur électrique de la panoplie est relié au le vilebrequin, le tout commandé par une boite manuelle robotisée à 8 rapports.
Pour permettre au V6 de faible cylindrée d’atteindre un régime stratosphérique, les ingénieurs Mercedes-AMG ont opté pour des soupapes à rappel pneumatique, permettant d’atteindre des vitesses de rotation jusqu’à 12 000 tours/min. Tout simplement hallucinant pour la taille du bloc moteur.
Dans une optique d’efficacité et d’efficience optimale, la Project One hérite également d’un turbo à l’architecture tout droit héritée de la F1. En effet, il se retrouve disséminé en plusieurs partie, permettant de positionné l’arrivée d’air au plus près du bloc moteur. Le bénéfice ? Minimiser au maximum ce qui s’appelle le « turbo lag ». Ce turbo électrique utilise par ailleurs l’énergie perdue des gaz, quand le second, relié au vilebrequin, récupère l’énergie cinétique dissipée au freinage.
Les deux autres (et derniers) moteurs électriques sont placé de part et d’autre de l’essieu avant. De plus de 160 chevaux chacun, ils font de cette hypercar une transmission intégrale dans le cas d’un usage hybride. Puisqu’en effet, la Project One dispose même d’un mode tout électrique ne reposant que sur les deux moteurs avant, fournissant indépendamment le couple optimal à chacune des roues. Avec deux batteries lithium-ion qui leurs sont spécifiquement attribués et logées sous le plancher, l’autonomie tout électrique est d’environ 25 km.
Performances tonitruantes
La puissance combinée de tout ces moteurs dépasse la barre symbolique des 1000 chevaux, voulue par Mercedes. Pour les performances qui en découlent, le constructeur ne communique même pas sur l’exercice du 0 à 100 km/h, mais directement sur l’exercice du 0 à 200 km/h, pulvérisé pour la première fois en moins de 6 secondes (mieux qu’une Bugatti Chiron !).
Pour ce qui est de la vitesse maximale, là non plus, aucune donnée précise, bien que constructeur affirme là aussi dépasser la barre symbolique des 350 km/h. Sera-t-il possible pour Mercedes d’aller se frotter aux 400 km/h d’une Bugatti Chiron ? Il faudra s’armer de patience pour en avoir le cœur net.
Design et conception : F1 toujours
Le design des plus impressionnant choisi par Mercedes colle parfaitement à la philosophie de la voiture. Prise d’air béante à l’avant, mettant par ailleurs la calandre Panamericana à l’écart, surplombé par des optiques très inclinées qui n’est pas sans rappeler le regard d’une certaine … McLaren F1 à de nombreux fans et journalistes. Pour le reste, on retrouve de nombreux appendices aérodynamiques là encore tout droit hérité de la Formule 1 : tunnels latéraux, une prise d’air sur le toit prolongée d’un typique aileron de requin, diffuseur arrière, ainsi qu’un énorme aileron arrière en deux parties escamotable, et qui se dissimule totalement.
Dans son allure générale, la Project One fait le choix de gommer tout angle aigus et ligne saillante, et revendique pleinement la ligne directrice du Design Mercedes nommé Sensual Purity. Les courbes sont nombreuses, les galbes généreuses, tout en fluidité. L’arrière tronqué et épuré n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’arrière d’un certain Concept IAA, dévoilé à l’occasion de ce même salon 2 ans plus tôt. Et bien entendu, l’ensemble de la carrosserie repose sur une structure monocoque en carbone, gage de légèreté et solidité.
Ces choix esthétique profitent là encore à la performances, puisque ces courbes favorisent une bonne aérodynamique, avec un faible coefficient de pénétration dans l’air. D’ailleurs, l’aérodynamique a été particulièrement travaillée : une partie de l’air capté par le bouclier partie est renvoyée à la base du pare-brise, complété par de « l’aérodynamique active », avec à l’avant, une lame mobile qui s’allonge en fonction de la vitesse. Une partie du flux d’air est également déviée vers les arches de roues courants d’air « effaçant » les perturbations dues aux jantes.
A bord, on s’y croirait. Volant plat et rectangulaire en carbone, avec de multiple interrupteurs et indicateur de changement de rapport, planche de bord tout en carbone, siège baquets fixe, portière dépouillée de toute fioritures… Seul 2 écrans et 2 buses de ventilation trônent sur la planche de bord. Visiblement, GPS, climatisation et vitres électriques restent néanmoins présents.
Malgré la prouesse technique et technologique présentée par Mercedes à travers cette hypercar, bien des choses restent encore inconnues. Sans compter l’absence de certaines données techniques précises, aucune information n’a filtré quant au nombre d’exemplaires produits ou le tarif pratiqué, bien qu’il soit évident que le cap du million d’euros soit franchis.
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