Nous avons essayé la nouvelle Smart Électrique sous le soleil de Miami. Un concentré de premium sans les inconvénients d’une grosse berline polluante.
Entre la trottinette électrique et une Tesla Model S survitaminée aux megawatts, il existe désormais une alternative aussi séduisante que pratique : la Smart Électrique.
Une déclinaison que la filiale de Benz avait lancée puis mise de côté en 2015 après plusieurs versions dont la première date quand même de 2007, et qui revient sur le devant de la scène en 2017 avec une nouvelle technologie, et bien sûr la nouvelle carrosserie déjà découverte avec la dernière version de la Smart à moteur atmosphérique.
Le lancement mondial de la nouvelle Smart Électrique se tenait à Miami mi-novembre, et ce fut l’occasion de s’offrir une petite virée sous le soleil éclatant (et brûlant) de la Floride entre Miami Beach, Key Biscayne et le Design & Art District de la ville, témoin de tant de shootings de mode.
Prise en main et première impression
De l’espace, de la qualité, et du confort. Ce sont les trois premiers mots qui viennent à l’esprit quand on s’assied à bord de la nouvelle Smart Electrique. Certes je ne vous apprendrait rien en vous rappelant qu’il n’y a que deux places, mais quelles places ! En fait la Smart n’est pas une petite voiture, mais une grande voiture qu’on aurait coupée en deux et donc chaque centimètre carré aurait été parfaitement optimisé. Résultat, si l’on fait abstraction du fait qu’on est dans une toute petite citadine, on a l’impression se trouver à bord de quelque-chose qui ressemble davantage à une confortable berline. Les deux places en font aucune économie d’espace, de confort, avec même une touche de luxe, ou d’ambiance premium en tout cas.
Côté matériaux, finition et assemblage, l’influence de la qualité germanique est bien présente, et l’ensemble a clairement franchi un pas avec cette nouvelle version. Les équipements, sans être pléthoriques, sont largement à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’une voiture qui privilégie le confort dans les déplacements urbains : très bonne sono, navigation GPS (un peu poussive parfois cependant), bel écran central tactile, commande vocale, BlueTooth audio, Mirrorlink, bref la base pour tout citadin un peu exigeant.
Performances et agrément de conduite
Chez Smart on est malin : partant du principe que les déplacements urbains nécessitent une voiture nerveuse et réactive sur de courtes distances et durées, Smart a changé le paradigme de la mesure de l’accélération. Ici on ne parle plus du 0 à 100 km/h pour étalonner la capacité d’accélération de la voiture, mais de 0 à 60 (ce qui au passage lors d’une présentation aux US peut prêter à confusion en laissant penser que l’on parle de miles et non pas de km). Bref, cette petite subtilité sémantique étant précisée, sachez que la Smart Electric Drive (c’est son vrai nom) abat le 0 à 100 km/h en 11,5 secondes. Une performance quelque peu décevante quand on est habitué à l’effet boost ou « coup de pied au c… » que fournit généralement la propulsion électrique.
Mais étrangement cela ne se ressent pas à bord, et la sensation de vivacité et d’accélération est bien présente, même si elle s’éteint assez vite (le propre de l’électrique également, y compris avec une Tesla).
Côté agrément de conduite, on est au top. Imaginez une Tesla en modèle réduit. C’est doux, évidemment silencieux, réactif, amusant, maniable et reposant. La direction est douce et précise, le volant tombe parfaitement sous les mains, la position de conduite est impeccable, et le grand habitacle très lumineux offre une vraie sensation de zen. C’est une citadine avec laquelle on aurait envie d’avaler les kilomètres, à tel point que le contraste entre sa vocation réelle et ce qu’elle inspire est assez étonnant. Seules quelques ruades un peu étranges du train arrière sur les irrégularités du macadam américain nous rappellent que nous sommes assis sur l’axe des roues arrière dans une auto qui tiendrait dans votre cuisine, voire votre salle de bain.
Technologie et autonomie
La Smart electric drive est dotée d’un moteur électrique de 60 kW (81 ch) implanté à l’arrière qui transfère sa force aux roues avec une démultiplication constante. Le moteur développe instantanément un couple de 160 Nm.
Avec une batterie Lithium-ion d’une capacité de 17,6 kWh, l’autonomie annoncée est d’environ 160 km, ce qui est effectivement adapté à la mobilité sans émissions locales en milieu urbain. La vitesse maximale est bridée électroniquement à 130 km/h au profit de l’autonomie. Attention : lorsque j’ai activé la climatisation sous le soleil ardent de Miami, l’autonomie annoncée lors de notre essai routier est passée de 70 à 50 miles. Il faut donc toujours tenir compte des éléments externes qui peuvent considérablement diminuer l’autonomie.
Tous les modèles disposent de série d’un nouveau chargeur embarqué plus performant. Aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, la durée de la recharge a été réduite de moitié par rapport au modèle précédent pour atteindre désormais deux heures et demie. Grâce à l’application pour smartphone ou tablette (iOS et Android) « smart control », le processus de chargement peut être surveillé à distance, l’application permettant également de commander de multiples fonctionnalités comme le chargement intelligent.
A partir de 2017, un chargeur rapide de 22 kW plus performant sera disponible en option. Il permettra de recharger la Smart electric drive en un temps record de moins de 45 minutes sur courant triphasé (selon les spécificités locales).
Outre le programme de conduite de base, le conducteur de la smart electric drive dispose d’un mode ECO axé sur une conduite optimisée en termes d’efficacité énergétique. Pour ce faire, la vitesse maximale est limitée, la courbe caractéristique de la pédale d’accélérateur adaptée et le niveau de récupération maximal présélectionné. De plus, la gestion de la climatisation adapte la température de l’air diffusé par les buses de ventilation pour réduire la consommation d’énergie.
Au sujet de l’application, Smart innove également puisque celle-ci permettra aussi de partager sa voiture et même de se faire livrer des colis dans le coffre de celle-ci.
En Europe de l’Ouest, les modèles smart electric drive disposent d’un système de récupération anticipatif avec radar, activé pour le programme de conduite de base. Les conditions de circulation sont surveillées par le biais d’un capteur radar et le niveau de récupération est modulé en fonction des conditions réelles.
La Smart electric drive sera disponible en Europe dans le courant du printemps 2017 en trois versions : Fortwo à 21 940 euros, Fortwo Cabrio à 25 200 euros et Forfour à 22600 euros. Si vous déduisez le bonus écologique de 6000 euros maximum auquel la voiture est normalement éligible, cela donne un premier modèle à 15 940 euros, ce qui commence réellement à devenir intéressant pour une deuxième ou troisième voiture quand on habite en ville.
Regardez nos deux vidéos sur le lancement et la prise en main de la nouvelle Smart Electric Drive
J’aime
- l’agrément de conduite
- la maniabilité et le rayon de braquage impressionnant (6,95 m)
- le confort de berline
- le silence
- le look et l’aménagement intérieur
- la qualité de finition
J’aime moins
- l’autonomie qui varier de façon importante selon l’usage et les conditions
- le léger manque de nervosité
- le train arrière un peu baladeur sur les bosses
Galerie de photos Smart Electric Drive
En conclusion
La nouvelle Smart Electric Drive a été lancée mondialement aux USA mais c’est surtout aux routes européennes qu’elle semble destinée, même si l’on voit de plus en plus de Smart dans les grandes villes US. Le parfait mix sans compromis entre confort, encombrement et éco-conduite est réussi, et fait de cette auto une nouvelle référence en matière de petite citadine.
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Un commentaire
Ou alors en voiture principale et je loue une plus grosse quand j’en ai besoin