Les équipes Mini organisaient le week-end dernier un évènement Mini Racing Days autour de la marque dans le sud de la France, avec une journée de roulage dans l’arrière-pays marseillais suivie d’une journée d’essais et de pilotage pied dedans sur le sublime circuit du Castellet.
Je ne les ai pas toutes essayées, mais entre la Cooper S, le Countryman, la Cooper 5 portes et surtout la bombinette John Cooper Works, objet de notre déplacement sur circuit, j’ai quand même eu le temps de me familiariser avec quelques versions, de la plus pépère/famille à la plus énergique.
Une Mini devenue grande (ou la citadine devenue routière)
Je n’avais jamais mis les pieds à bord d’une Mini avant cette escapade, et c’est donc le point de vue d’un total newbie dans la marque que je vous livre ici. Première impression, à bord d’une Cooper 5 portes : c’est beaucoup plus confortable que je ne l’imaginais. Pourquoi ? Parce-que je ne cessais d’entendre que les Mini c’était sympa mais horriblement tape-cul et bruyant. Il semblerait que les nouvelles versions aient largement corrigé ces petits défauts de jeunesse, ce que me confirmera Vincent Salimon, patron de Mini France, avec qui j’ai eu le privilège de faire quelques kilomètres et donc de papoter un peu : l’insonorisation et l’amortissement des derniers modèles ont été grandement améliorés, et la Mini peut maintenant prétendre à obtenir ses galons de bonne routière confortable prête à avaler des kilomètres, et ne plus être limitée à un statut de petite citadine branchée. Deuxième impression : il y a de la place, notamment dans le Countryman, qui n’a plus de Mini que le nom puisque ce SUV 5 portes à quatre roues motrices pourrait presque chasser sur les terres d’un Audi Q3, avec toutefois des dimensions un peu plus modestes.
Mais ce qui nous intéressait le plus dans ce raid en pays provençal, c’était donc la nouvelle déclinaison John Cooper Works. Petite précision : en plus d’être un modèle à part entière, la version John Cooper Works concerne toute la gamme puisque chaque modèle possède sa version JCW, qui est bien sûr la plus puissante, la plus sportive, la mieux équipée en dotation de base… et bien sûr la plus chère.
Taillée pour le circuit… avec le confort en prime
Sur le circuit du Castellet, nous avons donc pu nous familiariser avec THE Mini JCW dans sa livrée la plus connue et la plus sexy, à savoir rouge vif, qui captait particulièrement bien la lumière unique et merveilleuse de la région. Quoi de mieux qu’un circuit qui en ses meilleures années accueillait l’épreuve française du Championnat du Monde de F1 pour tester une voiture sportive dans des conditions optimales de performance et de sécurité ? Inutile de dire que nous ne nous sommes pas privés de taper dans le moteur, les freins et le reste afin de savoir ce que la JCW avait réellement dans le ventre, avec quelques passages tutoyant les 200 km/h dans l’impressionnante courbe de Signes.
La précision de conduite est excellente, avec un guidage très rigoureux du train avant, ce qui permet une inscription au pixel près dans les courbes et une très bonne réactivité. A haute vitesse on peut faire dériver gentiment l’auto des quatre roues tout en restant dans une marge de sécurité parfaitement rassurante, largement aidée il est vrai par les nombreux dispositifs intelligents d’aide à la conduite. Sur les virages serrés négociés un peu fort, la voiture sous-vire, ce qui n’est pas aberrant pour une traction, mais là encore, un lever de pied pour faire jouer le transfert de masse permet une correction rapide sans réaction trop vive. Un vrai kart, vous dis-je !
Ça c’était pour le côté sportif, ce qui nous a permis de constater à quel point le châssis de cette auto est performant, rigide et appelle la conduite sportive avec notamment le positionnement des trains roulants aux extrémités de la caisse, laissant peu de porte-à-faux au-delà des roues.
Intelligemment connectée
Mais un autre bonne surprise a titillé le geek qui est en moi : dans sa configuration la plus complète, la nouvelle Mini est très richement dotée en fonctions connectées, avec quelques astuces et idées très malines que je n’ai pas eu l’occasion de voir dans d’autres voitures, a fortiori sur ce segment. L’interface Mini Connected, que l’on ne s’attend pas à trouver dans un tableau de bord a priori d’abord conçu pour évoquer l’héritage de la marque avec son grand compteur rond central, offre en effet une pléthore de services qu’il serait trop long de décrire ici. Cela étant, outre les essentiels et incontournables services de navigation GPS et autres streaming via BlueTooth de vos playlists musicales, Mini Connected propose également les fonctionnalités suivantes :
- planificateur d’itinéraire
- calendrier (celui de votre smartphone en fait, qui s’affiche sur l’écran de la voiture)
- recherche en ligne Online Search
- Web Radio
- fonction Dynamic Music qui permet d’adapter les pistes sélectionnées selon votre style de conduite
- appel d’urgence automatique
- fils Twitter et Facebook
- fil d’actualité
- etc etc… Voir la page dédiée à Mini Connected sur le site Mini
Mais l’option la plus surprenante est cette fonctionnalité qui permet d’afficher sur l’écran un retour vidéo de votre… GoPro. Si vous voulez vous filmer ou filmer la route en fixant une GoPro sur la voiture, vous avez ainsi la possibilité de parfaire votre cadrage en vous aidant directement de l’écran comme moniteur, ce qui vous évite d’avoir à sortir et associer votre smartphone. Gadget ? Peut-être, mais un gadget que je n’ai jamais vu ailleurs et qui montre que la marque est bien dans son époque… Sachez également que le système offre une fluidité et une réactivité remarquables, comparables à celles des meilleurs smartphones ou tablettes.
Vous ai-je précisé que tout ce petit monde se pilote à l’aide d’une application dédie disponible sur iOS et Android ?
Vie à bord
Nous l’avons vu plus haut, la voiture est confortable et relativement silencieuse, si ce n’est quelques bruits de roulements probablement dus à la configuration avec roues de 17 pouces et pneus taille basse. La position de conduite peut être réglée sur mesure (hauteur de siège, volant réglable) et s’avère donc très bonne. Les différentes commandes tombent assez logiquement sous la main, bien que l’ergonomie ne soit pas idéale à mon sens, en raison de la disposition des différents commodos, regroupés sous le gros cadran sur la console centrale, vintage oblige. C’est la rançon du style.
En conclusion
La Mini John Cooper Works a dépassé le stade de jouet pour passionné aisé et propose une expérience aussi réjouissante que rigoureuse pour tous les amateurs de conduite sportive qui ne dédaignent pas pour autant un certain confort. Avec des accélérations dignes d’une vraie sportive (le 0 à 100 est abattu en 6,3 secondes) et un châssis qui pardonne beaucoup (et qui en redemande) et un moteur aussi vif dans les tours que discret en rythme de croisière, la Mini JCW propose un compromis intéressant qui l’éloigne de la sympathique citadine BCBG pour la transformer en dévoreuse de bitume.
- Modèle essayé : John Cooper Works full specs
- Puissance : 231 chevaux
- Consommation moyenne : 6,7 L/100 km (chiffre constructeur, non vérifié en raison des circonstances)
- Émissions de CO2 : 155 g/km
- Prix de base : 31 995 €
- Le site Mini
- La page Mini John Cooper Works
- La page Mini Connected
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