Moteurs by Presse-citron

À la découverte de la sulfureuse Kia Stinger

Précepte de la Kia Stinger, la Kia GT présentée en 2011 était un concept illustrant une berline coupé Grand Tourisme. Je me suis rendu à Milan pour découvrir de mes propres yeux, cette nouvelle berline qui se veut être la plus puissante jamais construite par Kia. Présentée une première fois à Detroit, la crainte était de voir la Kia Stinger réduite par rapport au modèle américain. Alors ? Est-ce que cette berline va convaincre les amateurs de GT ?

Kia_Stinger_milan_dessin_2017L’audace d’un design musclé à l’italienne

Présentée dans une robe rouge rappelant l’automobile italienne, la Kia Stinger impressionne au premier regard. En effet, le design extérieur est radicalement différent de ce que nous pouvions voir chez le constructeur. Des dires du designer, l’inspiration est venue des véhicules de grand tourisme italien des années 70. En le regardant, j’ai eu ce sentiment de voir des traits d’Alfa Romeo et de Maserati. Les lignes sont étirées, le dessin du capot complexe et les proportions de la voiture particulièrement alléchantes.

Ce design n’inspire que de bonnes choses pour le comportement routier. Ceci est notamment dû à un habitacle assez reculé faisant penser aux véhicules fastback qui ont marqué l’histoire de l’automobile.

Des motorisations surprenantes

Le sujet des motorisations a commencé avec une crainte. En effet, cette Kia Stinger a d’abord été présentée au salon de Détroit avec deux motorisations essence :

HEUREUSEMENT, Kia a gardé le V6 de 3,3l pour le marché européen et j’en suis heureux.

En plus de ces deux moteurs essence, Kia a apporté un moteur diesel spécifique au marché européen :

Ces 3 moteurs seront accompagnés de série d’une boite automatique 8 rapports permettant de transmettre la puissance aux roues arrière. Oui, aux roues arrière. Cette Kia Stinger est une propulsion et proposera également une transmission intégrale.

Ce n’est pas la première marque qui revient sur la propulsion afin de concevoir des véhicules orientés plaisir de conduite. Et autant vous dire que j’ai hâte de l’essayer avec le V6 en propulsion, le modèle le plus rapide jamais créé par Kia.

Un châssis qui s’annonce joueur

En plus d’avoir un design extérieur splendide et de bons moteurs, je peux vous dire que le châssis risque, lui aussi, d’être réussi. Comment le sais-je ? C’est Albert Biermann qui l’a développé et c’est un ancien de chez BMW M. La Kia Stinger est donc une propulsion avec un châssis développé par un ancien de chez BMW M.

En lisant cette phrase, je sais à quoi m’attendre : un train avant incisif et l’arrière un peu plus joueur. Elle intègre le Dynamic Stability Damping Control (DSDC). Derrière ce nom barbare se cachent des suspensions à commande électronique qui vont permettre de varier le comportement de ces dernières à travers 5 modes (Eco, Sport, Sport+, Confort et Smart). Ces modes vont agir sur la fermeté des amortisseurs avant et arrière. De plus, on pourra les régler de manière indépendante.

Concernant les freins, la Stinger en 3,3l V6 sera, de série, équipée de freins Brembo avec des disques de 350 et 340 mm. Sur les autres modèles, ce seront des équipements plus classiques. Autant vous dire que les étriers Brembo permettront d’avoir un freinage puissant et capable d’endurer une conduite sportive.

Un châssis donc qui offre de belles promesses et que nous confirmerons lors des essais routiers.

L’intérieur moins réussi que l’extérieur

Avec un si beau design extérieur, on s’attend à cette touche spéciale également à l’intérieur. Alors, on ouvre la porte et … c’est du Kia. Je ne sais pas qu’elles vont être les différentes finitions. Le modèle présenté hier, ne possède pas le même intérieur que celui présent sur les photos du dossier de presse. Je vais donc m’exprimer sur celui que j’ai vu hier.

Cet intérieur n’est pas raté en soi, mais il est moins séduisant que l’extérieur très réussi. Le volant est assez compact avec une belle épaisseur assez typée sport. Les commandes, sur ce dernier, sont bien dessinées et s’intègrent bien au dessin général. Le pommeau de vitesse importe peu dans la mesure où il s’agit d’une boite automatique. La planche de bord supérieure est recouverte de simili cuir qui n’est pas désagréable au regard. On retrouve également cette ligne métallique qui court le long du tableau de bord. Elle vient séparer la partie multimédia et les commandes plus classiques comme le chauffage.

Il manque cette touche d’élégance perçue à l’extérieur qui est dû à certains plastiques pas très esthétiques. Et c’est dommage, car les trois buses d’aérations rondes sont très bien intégrées et rappelle les GT d’antan.

Pour me faire réellement une idée de l’intérieur, je vais donc attendre un essai et ainsi tester le système multimédia complet.

Toutes les technologies embarquées modernes

Parmi les différentes technologies présentées avec la Kia Stinger, certaines ont retenu mon attention et je vais donc vous les présenter.

« Drive Wise » est le label de Kia qui regroupe l’ensemble des technologies permettant la conception de véhicule intelligent. Ainsi, sur la Stinger, on retrouve un système anticollision avec le freinage d’urgence autonome, la reconnaissance des piétons, le régulateur de vitesse adaptatif, le maintien des voies, la détection de trafic arrière, vision panoramique pour les manœuvres, le détecteur d’angle mort et les feux de route automatiques. Ces technologies commencent à se démocratiser alors qu’ils équipaient des véhicules plus haut de gamme habituellement. Bien sûr, il faudra les tester afin de voir s’ils fonctionnent correctement et de manière intelligente.

L’affichage « tête haute » est aussi présent, une technologie de plus en plus en courante, mais qui apporte un réel confort et une concentration supplémentaire. On y retrouvera les différents paramètres de la voiture : vitesse, instructions de navigation, informations du système audio, régulateur de vitesse et les détecteurs d’angle mort.

En conclusion

C’est une voiture que j’attends avec impatience, car elle pourrait signer une nouvelle dynamique pour Kia avec des modèles « performants ». La fiche technique est prometteuse et donne envie de la conduire surtout avec le V6 3,3l. Même si j’attends de voir l’intérieur, l’ensemble est cohérent surtout si elle est proposée à un tarif correcte.

Rendez-vous à la fin d’année pour l’essai !