Toujours en activité, le programme de test de conduite autonome d’Uber fait face à de nombreux déboires. Outre l’accident survenu la semaine dernière, des conflits juridiques pourraient bien avoir raison des Volvo XC90 apprentis autonome.
Google met les pieds dans le plat
Waymo, filiale de conduite autonome chez Google, a porté plainte contre Uber. Pour rappel, Anthony Levandowski, en charge de la conduite autonome du service de VTC, est un ancien responsable du projet Google Car. Son ex-employeur lui reproche d’avoir dérobé 14 000 documents techniques confidentiels sur le capteur LiDAR, avant de quitter l’entreprise pour fonder sa start-up Otto, acquise par Uber.
Jeu du chat et de la souris
Seulement voilà, Levandowski refuserait de témoigner, tandis que Waymo a demandé la suspension du programme de développement de conduite autonome par le biais d’un ordonnance restrictive. Lors d’une première audience, l’avocat d’Uber a annoncé l’invocation du cinquième amendement de la constitution, qui empêche notamment qu’une personne ait à témoigner contre elle-même.
C’est là que le choses se compliquent. Car si Waymo (Google) vise directement Uber en leur reprochant d’avoir eu accès et utilisé ces documents pour le développement de leur pilote autonome, la société de VTC dément et affirme que ces derniers sont restés en la possession personnelle de Levandowski. De fait, l’homme se retrouverai effectivement à témoigner contre lui-même dans 2 cadres différents : en tant que salarié d’Uber, et en tant qu’ex employé de Google.
Éviter le pire
Seule condition selon laquelle Levandowski serait prêt à témoigner, c’est dans le cas d’un arbitrage, permettant de régler un litige par une juridiction privée à l’abri du public. Solution qui aurait tout intérêt à être retenue pour Uber, le juge en charge du dossier n’ayant pas apprécié la tournure des évènement serait prêt à délivrer lui-même une ordonnance restrictive, faute de pouvoir statuer objectivement sur celle demandée par Waymo.